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  8. Des systèmes d’évaluation en FLE

 Echelles de niveaux, tests et certifications

***

L’évaluation est un domaine fort complexe où entrent en jeu différentes variables tant humaines que pédagogiques. Que faut-il évaluer : les connaissances ou les compétences ? Quelle type d’évaluation utiliser : normative/critériée, formative/sommative, directe/indirecte, continue/suivie… ? Comment évaluer : questions/réponses, dialogue/monologue, expression dirigée/expression libre, questionnaire ouvert/QCM… ?

Il n’existe pas de réelle réponse miracle, chaque méthode d’enseignement privilégiant tel ou tel type d’évaluation dans un but précis. Cependant, il est possible de mettre en place des référents afin de reconnaître selon des équivalences de niveaux les acquis des apprenants, et ce quelle que soit la méthode d’évaluation utilisée.

Les échelles de niveaux, les tests et les certifications en français langue étrangère sont innombrables : examens de fin d’études secondaires, examens universitaires différents selon les systèmes éducatifs, évaluation propre à chaque structure d’enseignement de FLE, tests d’entrée dans les universités, tests des ambassades,…. Si ces évaluations ont le mérite d’exister et sont indispensables, elles ne sont pas toujours fondées sur une échelle commune de niveaux et n’ont pas toujours une reconnaissance autre que locale.

Nous allons présenter dans cet article les principaux tests, certifications et échelles de niveaux utilisés en français langue étrangère et ayant une identification internationale, dans la mesure où ceux-ci servent de référence aux reconnaissances d’acquis linguistiques et langagiers.

1- Echelles de niveaux :

1-1- Cadre commun européen de référence
1-2- ALTE

2- Tests de connaissance

2-1- TCF
2-2- TEF
2-3- TFI

3- Certifications

3-1- CIEP (DELF – DALF)
3-2- Alliance française
3-3- CCI

4- Tableau de correspondances

***

1- Echelles de niveaux

1-1- Le cadre commun européen de référence

Le cadre commun européen, comme le spécifie le projet 2 d’une proposition de cadre de 1996, a pour but de :
« – promouvoir et faciliter la coopération entre les établissements d’enseignement de différents pays
– asseoir sur une bonne base la reconnaissance des qualifications en langue
– aider les apprenants, les enseignants, les concepteurs de cours, les organismes de certifications et les administrateurs de l’enseignement à se situer et à coordonner leurs efforts »

En ce sens, le cadre « spécifie toute la gamme des savoirs linguistiques, des savoir-faire langagiers et des emplois de la langue. Il [distingue] les diverses dimensions considérées dans la description d’une compétence langagière, et [fournit] une série de points de référence (niveaux ou échelons) permettant d’élaborer les progrès de l’apprentissage ».

Chaque compétence est détaillée avec soin dans toutes les possibilités d’utilisation de la langue, utilisation familiale, quotidienne ou professionnelle. Plusieurs échelles sont décrites en fonction des compétences : les compétences langagières, c’est-à-dire la communication orale et écrite, sont décrites en termes de réception, d’interaction, de production et de médiation ; les compétences de performance langagières sont détaillées selon des critères d’étendue, de correction, d’aisance, d’interaction et de cohérence. Chacune de ces sous-catégories est elle-même décrite et détaillée avec soin. (Pour plus de renseignements sur les descripteurs, nos renvoyons au Cadre).
Le Cadre, on le voit, est un outil complet et exploitable tant pour l’enseignement (élaboration de progressions, de curricula, d’outils…) que pour l’évaluation (mise en place de tests et de certifications).

Cependant si son but est de présenter une échelle de référence commune, il n’est pas de prôner la mise en place d’un test unique ou d’une seule certification. Mais le fait que les systèmes d’évaluation s’appuient sur le Cadre pour l’élaboration des épreuves et des niveaux permet d’apporter une reconnaissance européenne sinon internationale des acquis des apprenants.

L’échelle générale de référence, dont la réalisation se fonde sur différentes échelles existant (ALTE, Eurocentres, IELTS, …) distingue 3 niveaux, eux-mêmes subdivisés.

 Utilisateur élémentaire :
Niveau introductif ou de découverte : A1
Le locuteur est capable de :
utiliser des phrases très simples
comprendre et utiliser le français de la vie quotidienne
se présenter et présenter quelqu’un

Niveau intermédiaire ou de survie : A2

Le locuteur est capable de :
communiquer dans des situations ayant un rapport avec sa vie sociale et professionnelle
décrire des personnes, des lieux, des objets, sa formation…

 Utilisateur indépendant :
Niveau seuil : B1
Le locuteur est capable de :
comprendre un langage standard et les points essentiels dans des situations concrètes
communiquer dans les différentes situations linguistiques de voyage
produire un discours simple et cohérent ayant un rapport avec sa vie sociale et professionnelle
raconter, décrire, expliquer

Niveau avancé ou indépendant : B2

Le locuteur est capable de :
comprendre les points essentiels d’un texte complexe ou d’une discussion dans un domaine professionnel spécialisé.
communiquer avec aisance et spontanéité, de manière cohérente et détaillée
donner son avis, justifier

 Utilisateur expérimenté :
Niveau autonome : C1
Le locuteur est capable de :
comprendre des textes longs et complexes
comprendre les sens implicites
s’exprimer de manière courante, spontanée, cohérente et structurée

Niveau de maîtrise : C2

Le locuteur est capable de :
comprendre et s’exprimer sans aucun effort comme un locuteur natif

1-2- ALTE : Association of language testers in Europe

ALTE, fondée en 1989, regroupe plusieurs organismes d’enseignement de langues de différents pays européens ; 23 langues y sont représentées (allemand, anglais, basque, catalan, danois, espagnol, estonien, finnois, français, gallois, grec, hongrois, italien, letton, lituanien, luxembourgeois, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, russe, slovène, suédois). Pour le français, l’Alliance Française de Paris ainsi que le CIEP sont membres d’ALTE.

L’association de ces organismes linguistiques a permis de mettre en place un système de comparaison des certifications et d’élaborer une échelle d’équivalence. La mise en parallèle des certifications linguistiques favorise ainsi la reconnaissance des niveaux de compétence en langue notamment dans un cadre de mobilité professionnelle.

L’échelle d’ALTE prend en compte plusieurs situations et donc des besoins différents : le cadre général, le cadre quotidien et touristique, le cadre professionnel et le cadre des études. Les compétences sont répertoriées en trois catégories : écouter/parler, lire, écrire. On le voit, les compétences orales sont regroupées alors que les compétences écrites sont séparées.

 Niveau de découverte
Le locuteur est capable de :
cadre général : comprendre des instructions simples, participer à une conversation portant sur un sujet connu, comprendre des notes, remplir un formulaire administratif simple.
cadre social et touristique : comprendre des questions simples et y répondre, comprendre les annonces d’aéroport et de gare, les menus, écrire un message de remerciement.
cadre professionnel : comprendre et transmettre un message simple, comprendre des textes simples portant sur un sujet familier, rédiger une demande simple.
cadre des études : comprendre et produire des instructions simples, dates, et numéros des salles de cours

 Niveau 1
Le locuteur est capable de :
cadre général : exprimer de simples opinions et demandes, comprendre des informations simples portant sur un sujet familier, compléter des formulaires ayant trait à des questions personnelles, écrire des cartes postales.
cadre social et touristique : exprimer ses goûts dans un langage simple, comprendre les informations simples des étiquettes commerciales, menus, distributeurs automatiques bancaires, signalisation routière, compléter des formulaires ayant trait à des questions personnelles.
cadre professionnel : formuler des consignes dans son domaine professionnel, comprendre des textes ayant un rapport avec son domaine professionnel, rédiger des notes de demandes ou de prises de contact.
cadre des études : exprimer son opinion de manière simple, comprendre le sens général d’un texte simple lu lentement, rédiger un texte court descriptif ou narratif.

 Niveau 2
Le locuteur est capable de :
cadre général : exprimer des opinions sur des sujets abstraits ou culturels, comprendre les annonces publiques, comprendre des informations et des articles sur la vie quotidienne et des sujets familiers, rédiger lettres et notes sur des sujets familiers ou de la vie quotidienne
cadre social et touristique : exprimer des opinions sur des sujets abstraits ou culturels, comprendre des nuances d’opinion, des articles factuels, des courriers de réservation ou d’opinion personnelle, rédiger des lettres rapportant des expériences et des opinions personnelles
cadre professionnel : proposer des services aux clients, comprendre le sens général de la correspondance et des articles ayant un rapport avec son domaine professionnel, rédiger des notes dans le cadre de séminaires lorsque le thème abordé est connu.
cadre des études : comprendre les consignes données en cours par l’enseignant, messages et instructions de base, rédiger des fiches de lecture plus ou moins dirigées.

 Niveau 3
Le locuteur est capable de :
cadre général : engager et suivre une conversation sur des sujets familiers, parcourir un texte pour en relever les idées principales, comprendre des instructions détaillées.
cadre social et touristique : participer à une conversation portant sur des expériences personnelles ou professionnelles, rédiger des demandes d’informations à propos de services offerts par un hôtel, de régimes spéciaux…
cadre professionnel : prendre et transmettre divers types de messages, comprendre la correspondance et des textes factuels, rédiger des notes de service.
cadre des études : faire un exposé clair sur un sujet familier, répondre à des questions prévisibles, parcourir un texte pour en relever les idées principales, rédiger des notes pour des rédactions ou des révisions.

 Niveau 4
Le locuteur est capable de :
cadre général : participer à des congrès et séminaires, s’exprimer de manière courante et spontanée en utilisant des expressions abstraites, lire rapidement, comprendre les médias écrits et la correspondance non-formelle, rédiger une correspondance professionnelle, des articles et des notes dans le cadre de séminaires.
cadre social et touristique : participer à des conversations portant sur des sujets abstraits ou culturelles de manière courante et spontanée, comprendre des opinions complexes, rédiger des lettres en rapport avec des thèmes divers.
cadre professionnel : participer à des colloques et proposer des argumentations, comprendre la correspondance, rédiger toutes sortes de textes.
cadre des études : suivre une argumentation abstraite, lire rapidement, produire des travaux écrits sans difficultés de compréhension pour le lecteur.

 Niveau 5
Le locuteur est capable de :
cadre général : s’exprimer à propos de sujet complexes, comprendre des expressions familières, comprendre des documents écrits complexes, rédiger des courriers sans difficultés et prendre des notes lors de séminaires.
cadre social et touristique : s’exprimer couramment, comprendre un contrat et les informations légales, rédiger des courriers sans difficultés.
cadre professionnel : participer à des conversations portant sur des thèmes particuliers et pointus nécessitant une connaissance précise de termes adéquats, comprendre des textes complexes, prendre des notes lors de séminaires.
cadre des études : comprendre les plaisanteries, les expressions familières et allusions culturelles, rechercher des sources d’informations différentes, prendre et compléter des notes de cours.

 

2- Tests de connaissance

2-1- TCF : test de connaissance de français

  présentation

Le TCF a été créé par le
CIEP (Centre international des études pédagogiques) en 1998 et est reconnu par le ministère français de l’Education nationale. De plus, ALTE ayant coopté le CIEP parmi ses membres, le TCF a donc également une reconnaissance européenne, reconnaissance renforcée par le fait que l’échelle des niveaux correspond à celle du cadre européen.

Le TCF est un test de connaissances qui permet de valider un niveau linguistique après la passation de plusieurs épreuves, orales et écrites. Le résultat affiché sous la forme d’un score permet de positionner le candidat sur une échelle de niveau. Après avoir passé les épreuves et une fois celles-ci corrigées, le candidat reçoit une attestation (et non un diplôme) mentionnant son score global et son niveau général mais aussi le score, et donc le niveau, atteint par épreuve.

Le but de ce test est à la fois social, professionnel et universitaire. Il permet à toute personne de connaître son niveau en langue française, de pouvoir présenter à un employeur ou à une université francophone une attestation détaillée de ses compétences linguistiques, celles-ci étant précisées sur l’attestation.

  les épreuves

Les épreuves sont de deux types : obligatoires et complémentaires.

Les épreuves obligatoires comportent des tests de compréhension orale et écrite ainsi que des questions portant sur la maîtrise des structures de la langue. D’une durée de 1h30, elles présentent des questions (QCM ou appariements) d’une difficulté croissante, le candidat doit choisir une seule réponse parmi celles proposées. Le candidat est confronté à toutes les questions, il n’y a pas d’épreuves adaptées à un niveau prédéfini. C’est en fonction des réponses données que l’on obtient un score permettant de définir un niveau.

Une fois le test terminé, les épreuves sont corrigées de manière informatisée (noircissement des cases correspondantes aux réponses choisies). Le score obtenu est ainsi brut de toute interférence subjective de la part du correcteur.

Les épreuves complémentaires, d’une durée de 2h, concernent l’expression orale et écrite. Le test d’expression orale se déroule sous la forme d’un entretien avec un correcteur. Une série de questions, correspondant aux niveaux de l’échelle utilisée, est posée au candidat. “Le dialogue” est enregistré sur une cassette qui est envoyée au CIEP où aura lieu la délibération, tout en tenant compte de l’avis du correcteur initial. Le test d’expression écrite se déroule à peu près de la même façon mais au lieu d’une cassette enregistrée, il s’agit d’une copie écrite des différentes productions du candidat. La correction a également lieu également au CIEP. Les candidats obtiennent une note sur 20 points.

Le TCF étant la validation de connaissances, l’attestation n’est valable que 2 ans, les connaissances pouvant subir des variations positives ou négatives. Il faut également noter que cette attestation, en fonction des résultats et des notes obtenues, peut servir de test d’accès direct au DELF 2 ou au DALF.

  les niveaux

Tout comme l’échelle du Cadre européen à laquelle elle se réfère, l’échelle du TCF comporte 6 niveaux :

de 100 à 199 points : niveau 1 – niveau élémentaire (A1 du Cadre)
de 200 à 299 points : niveau 2 – niveau élémentaire avancé (A2 du Cadre)
de 300 à 399 points : niveau 3 – niveau intermédiaire (B1 du Cadre)
de 400 à 499 points : niveau 4 – niveau intermédiaire avancé (B2 du Cadre)
de 500 à 599 points : niveau 5 – niveau supérieur (C1 du Cadre)
de 600 à 699 points : niveau 6 – niveau supérieur avancé (C2 du Cadre)

2-2- TEF : Test d’évaluation de français

  présentation

Créé par la CCIP (Chambre de commerce et d’industrie de Paris)en 1998, le TEF est un instrument de mesure de connaissances en langue française, langue générale. Il permet de donner une vision détaillée du niveau du candidat en oral, écrit et dans le fonctionnement de la langue. Deux types de public sont concernés par ce test : les étudiants et les salariés. Il permet aux étudiants de faire le bilan de leurs connaissances et de les valoriser lors d’une inscription universitaire ou lors d’un dépôt de candidature grâce à l’attestation fournie. Quant aux salariés, ce test leur permet de justifier d’un niveau linguistique en français, de le faire valoir mais aussi de se situer par rapport à celui exigé par l’employeur.
D’autre part le TEF peut être utilisé par des organismes de formation en FLE afin d’établir des groupes de niveau, vérifier le niveau de candidats potentiels…

A l’issue du test et après correction des épreuves, le candidat obtient une attestation de niveau. Le nombre de points total y est reporté ainsi que le score par épreuve. Ces résultats permettent au candidat de se situer sur une grille de niveau. Celle-ci s’appuie sur l’échelle de niveau du Cadre européen mais aussi sur celle de l’ACTFL (American council on the teaching of foreign languages), échelle comprenant 10 niveaux de Débutant complet à Supérieur

  les épreuves

Les épreuves se présentent sous deux formes : obligatoires et facultatives. Le candidat obtient une attestation de niveau pour chaque type d’épreuves, cependant la grille de niveaux utilisée est identique. Chaque attestation a une validité d’une année.

Les épreuves obligatoires comportent des épreuves de compréhension écrite et orale ainsi qu’une épreuve portant sur la connaissance du lexique et des structures de la langue. Elles ont une durée totale de 2h10 et contiennent 150 questions proposant un choix de plusieurs réponses, une seule étant correcte. Le candidat reporte ses réponses sur une seule fiche qui lui est fournie au début des épreuves. La présentation des items n’est pas progressive ce qui demande une attention constante de la part du candidat tout au long des épreuves.
Si chaque réponse rapporte des points (3), une mauvaise réponse en enlève 1, ne pas donner de réponse n’étant pas sanctionné.

Les épreuves facultatives comprennent des épreuves d’expression orale et écrite. Que ce soit pour l’oral ou pour l’écrit ; les correcteurs ont à leur disposition un référentiel détaillé leur permettant de mener une correction impartiale. Leurs commentaires sont reportés sur une fiche qui sera analysée par la CCIP afin d’établir le niveau du candidat. Ces épreuves ont une durée de 1h35. L’épreuve orale se déroule sous la forme d’un entretien avec deux enseignants de langue maternelle française.

  les niveaux

La grille du TEF présente 7 paliers regroupés en trois niveaux.

Niveau élémentaire :
0+ – de 0 à 68 points
1 – de 69 à 203 points (niveau A1 du Cadre)
2 – de 204 à 360 points (niveau A2 du Cadre)

Niveau intermédiaire :
3 – de 361 à 540 points (niveau B1 du Cadre)
4 – de 541 à 698 points (niveau B2 du cadre)

Niveau supérieur :
5 – de 699 à 833 points (niveau C1 du Cadre)
6 – de 834 à 900 points (niveau C2 du Cadre)

2-3- TFI : test de français international

  présentation

Le TFI a été mis en place par
ETS, (Educational testing service), tout comme le TOEIC et le TOEFL pour l’anglais. Ce test a pour objectif d’évaluer le niveau linguistique des candidats en langue française dans un contexte professionnel. Il est destiné à un public de professionnels désirant connaître leur niveau linguistique, à des entreprises afin d’évaluer le niveau en français de leurs salariés ou futurs salariés mais aussi à des organismes de formation pour la mise en place de groupes homogènes ou d’évaluation continue ou finale.

Une attestation de niveau est fournie au candidat après la passation des épreuves, cette échelle s’appuie sur celle utilisée par des organismes américains dont l’Inter-Agency Language Roundtable. L’attestation fournie est valable sans durée définie.

  les épreuves

Les épreuves du TFI ne concernent que la compréhension orale et la compréhension écrite. Cependant par les résultats obtenus, il est possible de déduire le niveau d’expression orale et écrite.
Le test dure 1h50 et présentent 180 questions. Le candidat doit choisir une seule réponse parmi celles proposées et noircir la case correspondante sur une fiche de réponses (correction informatisée).
13 grands thèmes sont abordés dans une optique d’utilisation professionnelle de la langue française : achats, activités générales de l’entreprise, activités techniques, au bureau, bâtiment et immobilier, divertissements, finances et budgets, gestion du personnel, production, recherche et développement, repas, santé, voyages.

  les niveaux

– de 10 à 250 points : niveau 0/0+ – faux débutant : langue de “survie” orale et écrite
– de 255 à 400 points : niveau 1 – élémentaire : compréhension limitée d’un langage simple, prendre des messages téléphoniques simples, lire du courrier commercial standard
– de 405 à 600 points : niveau 1+ – intermédiaire : compréhension d’annonces publiques, conversations et documents professionnelles simples
– de 605 à 780 points : niveau 2 – opérationnel de base : compréhension d’articles ou de conversation d’ordre professionnelle ou générale, lecture de romans populaires
– de 785 à 900 points : niveau 2+ – opérationnel supérieur : compréhension sans effort d’entretiens, exposés… professionnels et techniques
– de 905 à 990 points niveau 3/3+ – maîtrise professionnelle internationale : compréhension courante de conversations ou de documents d’ordre professionnel, technique, général quel que soit le niveau et le style de langue utilisé.

 

3- Certifications

3-1- CIEP (DELF-DALF)

Le DELF (Diplôme d’études en langue française) et le DALF (Diplôme approfondi de langue française) sont des certifications à unités capitalisables. Chacun de ces deux diplômes est conçu comme une série d’épreuves dont la passation et l’obtention permettent de franchir des paliers successifs jusqu’à l’obtention totale des unités qui les composent.
Créé en 1985, ils ont, depuis cette date, subi deux grandes modifications en 1992 puis en 2000 afin de correspondre au plus près possible aux évolutions des méthodologies et de l’enseignement du FLE.

Le DELF et le DALF évaluent des compétences communicatives. Chaque épreuve est conçue de manière à faire mettre en œuvre par le candidat ses compétences linguistiques et communicatives.
Le DELF est divisé en deux parties, la passation du DELF 2 suppose d’avoir acquis le DELF 1 ou d’avoir réussi le test d’accès à cette seconde partie. De même l’inscription au DALF présuppose l’obtention du DELF complet (1 et2) ou la réussite au test d’accès au DALF. Si les unités du DELF et du DALF sont acquises de manière illimitée, le résultat aux tests d’accès n’est valable que pour une durée de 2 ans.
D’autre part, d’après le décret du 21 décembre 1988, la possession du DALF dispense des tests d’entrée linguistiques des universités françaises.

  le DELF
Comme dit précédemment, le DELF 1 se compose de deux parties. Le DELF 2 sanctionne une formation linguistiques de 400 heures et le DELF 2 une formation totale de 600 heures.

DELF 1 : compétences générales de communication
– A1 : expression générale
Epreuve écrite : rédaction d’une lettre (situation spatio-temporelle, descriptions, invitation)
Epreuves orales : compréhension de documents oraux portant sur des situations de la vie quotidienne et entretien avec un jury (savoir parler de soi)

– A2 : expression des idées et des sentiments
Epreuves écrites : identification d’opinions et expression d’un point de vue
Epreuve orale : présentation et défense d’une opinion

– A3 : compréhension et expressions écrites
Epreuves écrites : analyse du contenu d’un document écrit et rédaction d’une lettre formelle
Epreuve orale : analyse du contenu d’un document

– A4 : pratique du fonctionnement de langue
Epreuves écrites : compréhension et restitution d’informations à partir de divers documents ou notes, reconstitution et reformulation de textes
Epreuves orales : compréhension de documents oraux de divers types liés à des situations authentiques, reconnaissance de prononciations, intonations…

Chaque unité étant indépendante, l’ordre de passation peut différer suivant les centres d’examen. L’ordre privilégié est cependant : A1 – A2 – A3 – A4. Il est possible de trouver les unités A2 – A3 – A4 en deuxième, troisième ou quatrième position, l’unité A1 reste, elle, toujours en première position. Quel que soit l’ordre, les épreuves sanctionnent les mêmes compétences de communication même si une adaptation est réalisée au niveau de la longueur et de la complexité des documents proposés.

DELF 2 : civilisation et communication spécialisée
– A5 : civilisation française et francophone
Epreuves écrites : analyse guidée d’un texte et reformulation, expression personnelle à partir d’une idée du texte.
Sixgrandsthèmes sont possibles : le travail, les études, les déplacements, les institutions, la vie quotidienne, la vie culturelle et artistique. Trois de ces thèmes doivent être proposés aux sessions d’examen.

– A6 : expression spécialisée
Epreuves orales : compte rendu d’un texte correspondant à la spécialité préalablement choisie par le candidat, entretien avec le jury.
Les quatre grands domaines de spécialité concernent les sciences humaines et sociales, sciences économiques et juridiques, mathématiques et sciences de la matière, sciences de la vie. Mais il est également possible pour les centres d’examen de proposer d’autres thèmes de spécialité suivant le profil des candidats.

  le DALF :

Le DALF sanctionne une formation linguistique totale d’environ 900 heures. A la différence des épreuves du DELF qui évaluaient des compétences particulières, celles du DALF mesurent la maîtrise de la langue orale et écrite afin de donner au candidat la possibilité de suivre des études universitaires françaises. A cet effet les épreuves proposées concernent non seulement la connaissance de la langue mais aussi la pratique des exercices universitaires (compte rendu, synthèse de documents,exposés…).
Comme pour le DELF 2, le candidat choisit un domaine de spécialité auquel les textes proposés se réfèreront.

– B1 : compréhension et expression écrites
Compte rendu, rédactions de réponses à des questions particulières.

– B2 : compréhension orale
Réponses à des questions de compréhension d’un enregistrement de 3mn.

– B3 : compréhension et expression écrites en langue de spécialité
Synthèse de documents, rédactions de réponses à des questions portant sur ces documents.

– B4 : compréhension et expression orales en langue de spécialité
Exposé sur un sujet du domaine de spécialité puis entretien avec le jury.

  les tests d’accès :

Les tests d’accès direct permettent aux candidats souhaitant passer les épreuves du DELF 2 ou du DALF mais qui ne détiennent pas les diplômes précédents requis, de passer ces tests. Leur obtention leur permettra de s’inscrire aux épreuves désirées mais non d’obtenir les diplômes “inférieurs”.
Le test d’accès direct au DELF 2 présente des épreuves écrites et orales du niveau de la fin du DELF 1. Les centres de passation ont le libre choix de la nature et de la forme des épreuves.
Cela est également valable pour le test d’accès direct au DALF dont le niveau doit correspondre à celui acquis à la fin du DELF 2.

  documents et correction

Les documents oraux et écrits proposés lors des épreuves sont des documents authentiques ou semi authentiques. Textes, images, dialogues,….sont intégrés dans la vie quotidienne. Cela permet d’évaluer les compétences linguistiques mais aussi les capacités du candidat à évoluer dans une situation réelle de communication, ou du moins aussi réelle que possible dans un contexte d’examen !

La correction est réalisée en fonction d’une grille de barème relativement simple. Cela permet au correcteur de ne pas être trop exigeant envers le candidat en attendant de lui des critères très précis de communication. Il s’agit d’évaluer une aptitude et non pas des connaissances. Trois grands critères sont retenus : la compréhension de la consigne, l’adéquation des actes de parole ainsi que la capacité à répondre aux sollicitations de l’interlocuteur. D’autres critères sont pris en compte comme la correction orthographique et lexicale, la compétence culturelle c’est à dire une certaine connaissance des usages et des pratiques culturelles des français. Les jurys accordent également une importance au risque pris par le candidat qui ne se cantonne pas dans des compétences minimales mais qui ose aller plus loin.

3-2- Alliance française

Les différentes alliances françaises proposent des diplômes en langue générale et en français commercial. Ces diplômes visés par l’Alliance française de Paris sont reconnus par le ministère français de l’Education nationale.

 le Certificat d’Etudes de Français Pratique 1er degré, CEFP 1 , sanctionne 125h d’apprentissage. Il évalue les compétences nécessaires à une communication “de survie” et présente des épreuves de compréhension orale et écrite, d’expression orale et écrite, et de connaissance des structures de la langue.

 le Certificat d’Etudes de Français Pratique 2° degré, CEFP 2 , sanctionne 250h. Il évalue les compétences suffisantes pour une communication minimale, les épreuves sont organisées de la même manière que pour le CEFP 1.

 le Diplôme de Langue, DL , sanctionne 400h d’apprentissage. Il évalue les compétences requises pour une communication courante. Les épreuves sont également organisées comme précédemment.

 le Diplôme Supérieur, DS , présente plusieurs options et sanctionne 600h d’apprentissage
diplôme supérieur d’études françaises modernes, option littérature ou option civilisation. Outre la maîtrise de la langue, ce diplôme évalue les connaissances littéraires et culturelles françaises des candidats. Les épreuves communes proposent une dictée, un résumé et des exercices sur la connaissance de la langue, les épreuves spécialisées proposent des exercices de compréhension et expression orales et écrites propre à chaque option.
diplôme supérieur de culture, les épreuves concernent la compréhension et l’expression orales et écrites sous forme de compte rendu, commentaire, analyse de documents ainsi que des exercices de maîtrise de la langue.
diplôme supérieur de langue et culture française, ce diplôme permet d’évaluer les connaissances des candidats dans un domaine particulier, par exemple celui de la justice, du métissage et de la francophonie, des groupes sociaux. Les épreuves écrites et orales concernent la capacité à résumer, commenter (avec l’aide de questions), et analyser un texte et à évaluer la maîtrise de la langue.
diplôme supérieur d’études commerciales, celui-ci permet d’évaluer l’aptitude à utiliser la langue dans un contexte professionnel. Dans ce but les épreuves concernent la connaissance des structures de la langue, la compréhension écrite, l’expression écrite et orale ainsi que la connaissance du domaine professionnel.

 Diplôme des Hautes Etudes Françaises, DHEF, sanctionne 900h d’apprentissage. Il évalue une connaissance et une maîtrise approfondies de la langue française et est reconnu comme diplôme d’aptitude à l’enseignement du français dans certains pays.

3-3- CCIP
Depuis les années 1960, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris a mis en place des certifications en français commercial et français des professions. Celles-ci sont organisées dans des centres du monde entier et ont une reconnaissance en terme de compétences linguistiques professionnelles.

 le CFP , certificat de français professionnel évalue les compétences de base nécessaire à une communication dans des situations courantes de la vie quotidienne et professionnelle. Les épreuves concernent la compréhension et l’expression orales et écrites.

  CFS , certificat de français de secrétariat
 
CFTH , certificat de français de l’hôtellerie et du tourisme
 
CFST , certificat de français scientifique et technique
 
CFJ , certificat de français juridique

Ces diplômes de français professionnel évaluent les compétences nécessaires pour une communication dans le cadre du domaine professionnel mentionné. Les épreuves de compréhension et d’expression orales et écrites se font en situation.

 le DFA1 , diplôme de français des affaires 1, évalue les capacités à communiquer dans des situations courantes de la vie de l’entreprise ainsi que les connaissances du monde économique et commercial français et francophone.

 le DFA2 , diplôme de français des affaires 2, évalue les connaissances approfondies du monde économique et commercial, ainsi que les compétences communicatives et lexicales nécessaires. Il peut également faire partie de la formation d’enseignants de français dans le cadre d’une spécialisation en français commercial.

 le DAFA , diplôme approfondi de français des affaires, permet d’évaluer des compétences de recherche, d’analyse et d’organisation dans le domaine du français des affaires mais aussi dans celui de la didactique du français des affaires et de la profession. De plus, suite à une convention signée entre la CCIP et l’université de la Sorbonne, les détenteurs du DAFA peuvent obtenir, sous certaines conditions, l’équivalence de la licence. L’évaluation se déroule sous la forme de la rédaction d’un mémoire.

4- Tableau de correspondances

Le tableau suivant est un récapitulatif des différents tests et certifications dont il a été question. De cette manière, il est possible d’établir des correspondances entre les différents niveaux des échelles présentées et des grilles utilisées lors de la conception des tests et examens. D’autre part, le nombre d’heures mentionnées (qui est une moyenne) permet de donner une vision dans la durée des compétences acquises ou à acquérir.

Cadre commun de référence

ALTE

TCF

TEF

TFI

CIEP /Ministère de l’Education Nationale

Alliance Française

Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris

Nombre d’heures

Utilisateur élémentaire A1
Découverte

Découverte
1
Elémentaire
(0-199 points)
0+
(0-68 points)

1

(69-203 points)
0/0+
Faux-débutant (10-250 points)
DELF 1
A1
CEFP 1 150h
A2
Survie
1 2
Elémentaire avancé

(200-299 points)
2
(204-360 points)
1
Elémentaire
(255-400 points)
DELF 1
A2
CEFP2 CFP 300h
Utilisateur autonome B1
Seuil
2 3 Intermédiaire (300-399 points) 3
(361-540 points)
1+ Intermédiaire (405-600 points) DELF 1
A3 – A4
DL CFS
CFTH CFST
450h
B2
Autonomie
3 4 Intermédiaire avancé (400-499 points) 4
(541-698 points)
2
Opérationnel de base

(605-780 points)
DELF 2
A5 – A6
DS DFA1
CFJ
600h
Utilisateur expérimenté C1
Efficacité
4 5
Supérieur

(500-599 points)
5
(699-833 points)
2+ Opérationnel supérieur (785-900 points) DALF
B1 – B2
DFA2 750h
C2
Maîtrise
5 6
Supérieur avancé
(600-699 points)
6 (834-900 points) 3/3+
Maitrise professionnelle internationale (905-990 points)
DALF
B3 – B4
DHEF DAFA 900h

Quelques références sur internet à propos des échelles, tests et certifications :

Alliance française de Paris
Alliance française des Pays-Bas
ALTE
CCIP (certifications)
CIEP (DELF, DALF)
ACTFL
Fle-asso
Cadre commun européen de référence
Inter-Agency Language Roundtable
Parcours de Franc-Parler
TCF
TEF
TFI
TOEIC

Autres références :

Guide des sujets du DELF et du DALF, Y. Dayez, commission nationale du DELF et du DALF, centre international d’études pédagogiques, Didier, 2003, ISBN : 2-278-05065-6
Cours de didactique du français langue étrangère et seconde
, J.P Cuq, I.Gruca, collection FLE, PUG, 2002, ISBN : 2-7061-1082-1
Documents fournis par The Chauncey Group S.A (TFI)

Publié sur EduFLE.net

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