L’écriture d’un conte collectif favorise le travail collaboratif, l’intercompréhension écrite mais aussi les échanges culturels tout en ayant pour objectif principal la production écrite.

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Les contes appartiennent à l’imaginaire collectif et sont présents dans toutes les cultures. Les utiliser et exploiter leur trame permet d’aborder l’écrit en autorisant l’entrée du merveilleux en cours.

Cette activité peut être menée auprès de tout public, l’âge n’est absolument pas un facteur déterminant. Les enfants sont encore plongés dans ce monde du merveilleux, cela fait partie de leur vie, les adolescents y intègreront des éléments de leur culture (le seigneur des anneaux par exemple), les adultes, eux, prendront plaisir à se replonger dans ce monde de l’enfance sans craindre de perdre leur identité d’adulte.

L’écriture d’un conte suppose d’en connaître les éléments et la trame.
Un travail d’analyse peut-être réalisé auprès des niveaux avancés et supérieurs.

L’étude de quelques contes francophones sera ainsi l’occasion d’aborder la culture francophone tout en servant de supports écrits au cours. Les apprenants devront relever les traits communs aux contes présentés (personnages, actions, présence du merveilleux…).

Par la suite, chaque élément sera inscrit sur une carte. Afin d’obtenir un vaste choix d’éléments par catégorie, les apprenants donneront d’autres éléments du conte, en faisant appel à leurs connaissances. Dans un groupe multilingue et multiculturel, cela permettra de confronter les traditions littéraires. Rien n’interdit l’entrée d’éléments modernes (ordinateur par exemple) et de créer ainsi des contes modernes.

A des niveaux de compétence moins élevés, cette première étape sera difficilement réalisable. L’activité commencera donc directement par l’attribution des cartes sur lesquelles les éléments nécessaires à l’écriture seront indiqués.

Deux déroulements sont ensuite possibles, les étudiants sont répartis en petits groupes et chaque équipe écrit son propre conte.

Deuxième possibilité, les groupes écrivent une première partie du conte, puis procèdent à un échange d’histoire. Après la production d’une seconde partie, les groupes échangent de nouveau les histoires et chacun doit terminer le conte qu’il a commencé. A chaque étape de l’écriture, tous les ingrédients doivent être utilisés. Mais s’il y a échange d’histoires, il n’y a pas échange de cartes-éléments.

Ce déroulement implique de comprendre la production de l’autre et de créer un enchaînement logique des actions.

Les contes terminés peuvent être reliés, distribués et illustrés (dans le cadre des cours d’art pour un projet interdisciplinaire, par exemple).
Mais à l’heure de l’internet, il est également possible et motivant pour les apprenants adolescents et adultes d’utiliser un Wiki [
1], c’est à dire de publier sur un site dont chaque étudiant peut modifier les pages. Cela favorise et encourage le travail collaboratif. Chaque groupe peut ainsi commencer son conte, en continuer un autre et terminer le sien tout en assurant une continuité visuelle à l’histoire.

Activité réalisée auprès d’enfants, adolescents et adultes de tous niveaux

Un conte…

Niveau : tous niveaux
Age : tous âges

Objectifs de communication

raconter, logique du récit, enchaînement des actions

Objectifs linguistiques et lexicaux

utilisation des acquis

Objectif interculturel

utiliser l’imaginaire collectif et individuel

Eléments : cartes à distribuer :
  3 cartes-personnage : personnage principal, ami, ennemi
  2 cartes-lieu : lieu du début, lieu de la fin
  2 cartes-action (verbe)
  1 carte-objet
  1 carte-animal
  1 carte-période

Déroulement : l’enseignant distribue les cartes aux apprenants répartis en petits groupes. Chaque groupe doit écrire la première partie de son conte, en utilisant toutes les cartes. Puis, les groupes échangent leurs histoires, et écrivent la deuxième partie du conte qu’ils ont reçu en utilisant leurs propres cartes. Enfin, les groupes échangent de nouveau leurs contes et terminent l’histoire qu’ils ont commencée.

Cartes :

Catégories

Eléments

Personnages


  le diable
  un extra-terrestre
  un géant
  une fée
  un nain
  des pirates
  un magicien
  un marin
  un petit garçon
  une petite fille
  un prince
  une princesse
  un voyageur
  une reine
  un roi
  un soldat
  un sorcier
  une sorcière
  un vieillard
  des voleurs

Lieux


  une auberge
  un château
  une église
  une forêt
  une grotte
  une île
  un lac
  une maison
  une montagne
  une planète
  une rivière
  un royaume inconnu
  un souterrain
  une ville

Actions


  boire
  chanter
  dormir
  être blessé
  grimper
  lire
  manger
  marcher
  rêver
  se battre
  tuer

Objet


  une bague
  une baguette magique
  un bouclier
  une ceinture
  un chapeau
  des chaussures
  une corde
  une écharpe
  une épée
  un talisman
  un trésor

Animaux


  un chat
  un cheval
  un chien
  une colombe
  un corbeau
  un crapaud
  un dragon
  un serpent

Périodes


  l’automne
  le coucher du soleil
  l’été
  l’hiver
  le jour
  le lever du soleil
  la nuit
  le printemps

Quelques références

DEBYSER, François, Le tarot des 1001 contes, L’Ecole, 1977.
Le nouveau Sans Frontières 2, CLE International
Les enfants d’Anatole,
http://www.ac-amiens.fr/etablissements/0601178e/atelierdecriture3.html
Contes dans la pédagogie,
http://membres.lycos.fr/contesoudan/
Ecriture de contes, BNF,
http://expositions.bnf.fr/contes/pedago/atelier/index.htm
Les familles du petit chaperon rouge,
http://www.ac-nancy-metz.fr/cefisem/docprimo/Outilsclasse/chaperon.htm

Notes :

[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki

Publié sur EduFLE.net et dans l’Apfascope n°44, juillet 2007

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